Le bonheur, c’est quoi?
Le bonheur, tout le monde en parle, tout le monde en rêve. Être heureux semble essentiel à notre bien être, tant au niveau physique que moral. Il s’agit probablement pour chaque être humain du principal but à atteindre dans la vie. Tout ce que nous faisons, nous l’espérons, contribuera d’une façon ou d’une autre à notre épanouissement, à notre bonheur. Alors que l’on entend souvent dire que la vie était bien meilleure autrefois et paradoxalement, le bonheur apparaît de nos jours comme un droit pour tous, voire même une obligation. De nombreux ouvrages remplis de formules toutes faites du genre: »Dix conseils pour être Heureux » ou encore: »La recette du vrai Bonheur » remplissent les étagères des librairies comme si il y avait un mode d’emploi au bonheur.
En vérité, le bonheur n’est pas une réalité universelle et n’a pas de recette à proprement dit. Il semble différent pour chacun : selon le contexte de vie, l’environnement social, l’âge, les projets que l’on a, selon la personnalité, la culture, etc. Mais alors, c’est quoi le bonheur ? Y a-t-il des éléments clés pour être heureux ? Si les philosophes s’intéressent au bonheur depuis des siècles, les psychologues, eux, ne se sont réellement penchés sur la question que depuis les années 1990, avec l’émergence de la psychologie positive. Contrairement à la psychologie traditionnelle qui s’intéresse davantage aux problèmes et dysfonctionnements, la psychologie positive se définie comme étant « l’étude des conditions qui favorisent l’épanouissement des individus et des groupes ». Elle se base sur les ressentis positifs, le plaisir, le bien-être, etc. Selon cette discipline, le bonheur serait la combinaison du bien-être (aspect émotionnel) et du sens que l’on donne à la vie (aspect cognitif).
Divers facteurs peuvent l’influencer : les prédispositions génétiques, les conditions de vie et les activités que nous menons. Si nous ne pouvons pas changer la génétique, il semble cependant possible d’agir sur les facteurs extérieurs que sont nos conditions de vie et nos activités, de façon à augmenter notre niveau de bonheur. La quête du bonheur apparaît pour beaucoup comme quelque chose de vitale. Le bonheur semble d’ailleurs favorable à la santé. Des études montrent que «l’impression de bonheur et les pensées positives influencent la durée de vie, amélioreraient la fonction immunitaire, favoriseraient la récupération cardiaque après un effort, ou encore accélèreraient la cicatrisation des tissus.
De plus, la quête du bonheur nous stimule et guide nos prises de décision. Environ 12 % de nos pensées quotidiennes sont des projections dans l’avenir, et la majorité d’entre elles sont positives. Lorsque nous pensons au futur, nous penserions donc à ce qui est épanouissant, et c’est cela qui nous ferait avancer. Par exemple, nous croyons qu’avoir des enfants rend heureux. Pourtant, la plupart des études tendent à montrer que s’occuper des enfants rend les mères de famille moins heureuses que toutes leurs autres activités (seul le ménage leur gruge le morale encore plus). Mais dans un tel cas, l’illusion du bonheur n’est-elle pas une bonne chose ? N’est-elle pas même nécessaire? Qu’en pensez-vous?
Par ailleurs, nos envies doivent-elles systématiquement être satisfaites ? Assouvir tous ses désirs risque de nous entraîner dans un cercle vicieux parce que désirer, c’est désirer toujours plus puisque le propre d’un désir assouvi, c’est qu’il n’exerce plus son pouvoir moteur et qu’on cherche systématiquement à en créer un autre. Les rêves en sont un bon exemple: Je rêve d’un mariage inoubliable, d’une belle maison à Charlevoix, d’une voiture de luxe, de devenir conférencière, d’inventé le bouton à 3 trois trous, etc… Le bonheur, c’est peut-être avoir des rêves finalement… Mais ces rêves ne suscitent-ils pas aussi une éternelle insatisfaction ? Ne nous éloignent-ils pas du moment présent ? S’agit-il vraiment de nos propres rêves ou de « modèles-types » du bonheur qui nous sont transmis ? De quelle manière le contexte de marchandisation de nos sociétés influence-t-il nos représentations du bonheur ? Quand dans un film on nous présente le bonheur comme étant deux superbes personnages, avec des carrières excitantes, des enfants modèles et bien élevés, des voitures rutilantes et une maison en flanc de falaise avec vue sur l’océan… Est-ce que l’on ne voudrait pas calquer ce bonheur croyant que c’est ça le vrai bonheur?
Avec Noël qui arrive à grand pas, on est en droit de se demander si le modèle de bonheur qu’on nous propose est celui qui rend vraiment heureux ou bien n’est-il que le reflet de cette société de consommation qui nous entraîne dans son grand tourbillon. Le but de la fête de Noël n’était-il pas à l’origine une occasion d’être généreux avec les familles d’enfants pauvres? Cette même générosité qui nous fait sentir si bien, si important et qui ma foi, ressemble à du bonheur!
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Je suis un touche à tout mais j'ai un faible pour le côté créatif de l’existence. Formé en Arts, puis en Architecture, j'ai eu un parcourt des plus diversifié. Dessinateur, paysagiste, entrepreneur, informaticien, ébéniste, rénovateur... Bref, le besoin de créer quelque chose, d'essayer de trouver des solutions et surtout, d'innover fait parti de mon être. Le Portail ZEN est mon dernier né ...et ce n'est pas fini!

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