Passer l’été, envers et contre tous!
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Nous sommes à une période de l’année où nous nous réjouissons du beau temps qui arrive, de la chaleur sur notre peau, du soleil radieux, des terrasses, des barbecues, des feux de camp, des plans d’eau.
Bref, le mois de juin amène avec lui toutes les promesses d’un bel été. Le sera-t-il ? Peut-être. Et bien sûr, il faut se le souhaiter.
Il y a pourtant des gens qui ne passeront pas un bel été.
Certaines personnes auront à vivre un deuil amoureux intense et auront peut-être froid par trente degrés. D’autres viendront de recevoir un diagnostic de cancer et se demanderont s’ils seront là l’an prochain. D’autres encore seront au plus mal d’une maladie chronique ou seront seuls, isolés dans un bunker institutionnel où il n’y a non seulement pas l’air climatisé mais pas davantage qu’une douche par semaine.
Pour eux, l’enjeu ne sera pas de passer un bel été mais de passer l’été, envers et contre tous.
Mais on ne veut pas le savoir n’est-ce pas?
En fait, vous avez peut-être même déjà décroché de ce texte en vous disant : « Qu’est-ce qu’il est déprimant avec ses histoires, lui! »
Et vous avez raison.
Nous n’avons pas envie de penser aux malheurs et aux souffrances quand le soleil se pointe le bout du nez et que la chaleur est à nos portes. Nous avons envie de léger, de facile, de joyeux. Et c’est tant mieux. Le monde a besoin de léger, de facile et de joyeux. Donnez-vous alors allègrement tout ça. Ne bloquez pas votre bonheur à cause de celles et ceux qui sont malheureux.
Mais alors que vous êtes en pleine lumière, heureux comme des princesses et des princes régnant sur leur royaume, pensez aussi tout de même un peu à ceux qui sont dans leur tunnel et qui ne voient que la nuit noire.
Bien sûr, le soleil brille aussi pour eux, mais ses rayons ne se rendent pas jusqu’à leur cœur. Ils sont en contraction. Ils sont en évolution. Et comme toute contraction, ça fait mal. Ça perd son sens. Ça déconne.
Alors invitez-les. À un feu de camp. À un repas en plein air. Sur votre bateau. Dans votre jardin.
Invitez-les afin de partager un peu votre lumière.
Mais surtout, évitez de les nier dans ce qu’ils vivent. Ils n’en ont pas envie. Qui en aurait envie? Des phrases assassines comme « ça ira mieux demain, ne t’en fais pas ce n’est pas grave, un de perdu dix de retrouvé, il y a une raison à ce qui t’arrive… », personne n’a envie d’entendre ça.
Non!
Invitez-les et accueillez-les. Brisez leur isolement respectueusement. Dans l’accueil, dans l’amour, dans le partage de votre repas, de votre feu, de votre espace, de votre vie et de votre espérance. Dans la compassion et la compréhension.
C’est tout.
Il n’y a rien à dire. Rien à ajouter. Que du temps à partager.
Je vous souhaite à tous, qui allez bien, de passer un bel été. Un été rempli de beau, de grand, de merveilleux.
Et un été aussi à aider les autres, ceux qui vont mal, à passer l’été.
Envers et contre tous.
Jean Rochette
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Coach personnel, psychologue et psychothérapeute, Jean Rochette se passionne pour nos deux chemins de vie : pour soi (nos enjeux) et pour les autres (la mission). Il est l'auteur de "Faites exploser vos couleurs" aux Éditions du Dauphin Blanc et entretient un blogue sur www.jeanrochette.com
Diplômé de niveau maîtrise (Master) en Sciences de la religion (Université de Sherbrooke : M.A.) et en Psychologie (Université Laval M.Ps.), il a enseigné pendant 32 ans dans un collège du Québec.

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