»L’Atlas du coeur, une carte pour des connexions significatives et le langage de l’expérience humaine » de l’auteure Brené Brown
Je suis en cheminement tout comme vous, et comme dirait Brené Brown, l’auteure dont je vais vous parler dans cette chronique, je ne suis pas là pour vous leader mais plutôt marcher à vos côtés. Mon objectif avec le Portail Zen, c’est de vous offrir différents outils à votre mieux-être, ceux qui m’aident, qui me parlent, ceux qui me touchent droit au cœur. Et les travaux de Brené Brown en font partis.
En 2019, je me sentais tombée dans une dépression à cause de relations interpersonnelles difficiles et complexes. La vie a toujours une façon de t’apporter les outils si tu restes à l’écoute. Je suis donc tombée sur le livre « La grâce de l’imperfection. » Lâchez prise sur ce que vous pensez devoir être et soyez qui vous êtes. de l’auteure Brené Brown, aux Éditions Béliveau. Cette lecture m’a énormément aidé à comprendre certains comportements des gens autour de moi ainsi que les miens qui faisaient en sorte que je m’empêchais d’être moi-même, que je me sentais inférieure, coupable, rejetée et souvent non entendue. En lisant ce livre je me suis enfin permise d’être imparfaite, parce que lorsqu’on est en cheminement ça vient avec beaucoup de pression, à être « politiquement correct » dans ce que l’on dit et de l’image qu’on projette. On ne veut pas aller dans « l’égo », on ne veut pas accumuler du karma, on ne veut pas baisser notre taux vibratoire, on veut demeurer dans la joie et la bienveillance qui sont souvent que des façades projetées pour l’apparence de… pour être accepté de tous, aimé de tous etc… On veut avoir l’air « éveillé » ! Beaucoup de pression et beaucoup de culpabilité.
L’auteure Brené Brown est travailleuse sociale, chercheuse en sciences humaines et sociales à l’université de Houston et conférencière.
Puis en 2021 elle a écrit un nouveau livre « Atlas of the Heart » qui est encore seulement en anglais et qui serait « L’Atlas du coeur » traduit en français.
Ce livre m’a encore plus touché, d’ailleurs mes guides m’ont montré l’image du cœur sur la couverture pour bien me faire comprendre que je me devais de le lire!
À sa lecture, j’ai senti une grande ouverture de cœur et plus grande paix avec les gens autour de moi, une certaine pression d’avoir peur d’être blessé est tombée. En comprenant et en acceptant nos patterns et en donnant la permission aux autres d’avoir eux aussi leurs côtés sombres, on devient plus compréhensif envers soi-même et les autres autour de soi.
Ce livre arrive à point dans ma vie car je me disais dernièrement combien je trouve les réseaux sociaux, les vidéos, les films, d’une grande superficialité. Un manque d’authenticité, un manque d’ouverture du coeur, on veut constamment « bien paraître ». Une amie me dit d’une autre amie « Elle ne devrait pas mettre son bonheur de couple constamment sur Facebook, les gens jaloux vont lui envoyer de mauvaises énergies ».
À la lecture de l’Atlas du coeur, j’ai compris que l’auteure apporte des pistes de solutions, une « map », une carte, pour vivre une vie plus significative, pour arriver à une société plus équilibrée et respectueuse les uns envers les autres. Le chemin ne peut qu’être intérieur. La connexion aux autres ne peut être plus solide que la connexion à nous-même.
J’ai bu les paroles d’Eckart Tolle, Byron Katie, Mooji, des gens qui ont vécu l’éveil. J’ai pratiqué et appliqué les principes de vivre au moment présent. J’ai essayé de comprendre l’égo et la mental, d’observer l’observateur, d’observer son mental pour s’en détacher, de voir nos parties sombres comme étant l’égo et ne pas s’en occuper, seulement l’observer.
Mais je n’arrivais jamais à une paix définitive intérieure parce que ces notions impliquent un détachement d’une partie de soi, blessée, souvent non guérie, qui déjà a été réprimée dans l’enfance, ignorée. À mon avis, si on ne se voit pas comme un tout ou encore on refuse nos côtés sombres en les ignorant, se disant que ce n’est que notre partie humaine, pas l’âme que nous sommes, les blessures ne font que revenir en plus grandes amplitudes lorsqu’on s’y en attend le moins. Dans des moments plus stressant ou de grands bouleversements.
« Connais-toi, toi même » disait Socrate, il y a fort longtemps!
On ne peut pas que vivre de la joie, on vit aussi des peines, des deuils, des défis, des changements, des transformations.
Si on essaie de fuir ou dénier nos parties sombres « égotiques » qu’on les refusent, on se met à juger sévèrement les parties sombres des autres et on crée une froide distance avec l’autre, le regardant de haut, de façon supérieure.
De plus si on regarde ça d’un côté énergétique, quand l’émotion nous submerge et qu’on arrive pas à prendre le dessus, parce qu’on est dans une émotion de peur, de doute, de colère etc… le taux vibratoire baisse, les choses se mettent à mal aller, on attire la malchance, les ralentissements, les erreurs.
C’est spécial que justement ce matin même, le lendemain d’avoir ajouté ce paragraphe à mon texte, je tombe sur la vidéo de Oprah et et Dr. Michael Beckwith qui explique exactement la même chose !
« Que tout est vibration, que ce n’est pas du solide dans notre corps, que tout bouge constamment. Nous sommes pas que des êtres de chair et de sang, nous sommes des êtres de vibrations, quand on monte notre vibration pour avoir et expérimenter ce que l’on désire, ça arrive en premier au niveau vibrationnel et ensuite ça se manifeste dans notre vie. Donc les gens qui s’agrippent à leur colère et leur animosité, ralentissent leur taux vibratoire. Un ah ah moment de Oprah c’est que tu attires à toi les évènements égaux au taux vibratoire que tu projettes. Tu ne peux avoir ce que tu n’es pas prêt à devenir au niveau vibratoire ET si tu l’obtiens tout de même, tu le perds, on a pu le voir avec les gens qui deviennent millionnaires du jour au lendemain et perdent rapidement leur fortune. » Ici au Québec, on en a un bon exemple avec la famille Lavigueur.
Selon les nouvelles recherches en neurosciences, le langage ne sert pas juste à définir l’émotion que l’on vit, il la forme, la moule, la « shape ». Si on dit je suis stressé, je ressens encore plus cette émotion en moi.
Donc énergétiquement (ce que l’auteure n’aborde pas dans son livre) je crois que la solution c’est oui de mettre le bon mot sur l’émotion, en prendre conscience, s’aimer et ne plus culpabiliser, trouver les bonnes personnes a qui en parler ET ensuite voir comment on peut tourner l’émotion en positif, comment on peut guérir, prendre une action pour changer le schéma, trouver une façon de se respecter plus, apprendre à dire non etc… Pour maintenir une énergie haute et sortir du rôle de victime.
Comprendre que tout ça fait partie de notre cheminement et en tant qu’âme, on est venu apprendre cette leçon. Mais surtout arrêter de se mettre la tête dans le sable, se croire meilleur que les autres. Le jugement ça descend le taux vibratoire et comme on est tous reliés les uns aux autres, tu juges l’autre, tu te juges toi-même, tu accumules du karma etc…
J’ai tellement vécu de moments « Ah ah ! » à la lecture du livre et sur la plate forme CRAVE où j’ai pu voir 5 émissions de la série « Atlas of the Heart » avec Brené Brown, j’ai juste eu envie de vous partager les moments forts pour moi de l’émission. Le livre et l’émission sont seulement en anglais, j’ai donc traduit les meilleurs moments pour moi de l’émission qui se retrouve également dans le livre.
À mon avis, c’est le chemin à prendre si on veut finalement évoluer et changer de cap sur Terre, se tourner vers la compassion et l’amour. Voir l’amour non pas comme une émotion romantique, un concept à l’eau de rose, mais un puissant levier énergétique pour réaliser ses rêves et vivre en harmonie avec les gens et la planète, il n’y a pas d’autres choix. Parce que si ton cœur est ouvert à ton voisin, l’entraide est possible. Si on élève nos jeunes à connaître leurs émotions, à se permettent d’être eux-mêmes et respecter les autres, d’être dans la compassion, ils feront de bons leaders, de bons chefs d’entreprise. Ils voudront le bien pour leurs prochains et non faire du profit au détriment du bien être des gens.
C’est peut-être utopique? Peut-être direz vous, elle se croit dans un « monde de bisounours »? Bien je préfère faire mon bout de chemin dans ma vie, avec mes proches, sur cette plate forme du LE PORTAIL ZEN et être l’exemple que d’être celle qui critique constamment le système sans faire quoi que ce soit.
Si vous lisez l’anglais je recommande fortement le livre qui contient la liste des émotions plus en détails, alors que l’émission en nommait que quelques-unes et que je n’en fais qu’un petit survol pour vous donner une idée et vous donner le goût de vous procurer le livre ou attendre sa sortie en français !
Bonne lecture
Suzie
Nous sommes des êtres émotionnels qui pensent à l’occasion, plutôt que le contraire.
« Nous ne sommes pas nécessairement des machines pensantes, nous sommes des machines émotionnelles qui pensent » Dr Antonio Ramasso.
Dans une recherche, on a demandé aux gens de décrire leurs émotions les plus fréquentes et 3 principales sont ressorties, la joie, la peur et la colère. Pourtant les recherches démontrent que nous pouvons avoir jusqu’à 87 émotions et ressentis.
Les émotions touchent tellement notre corps que des recherches ont montré que lorsqu’on se brûle avec un café, ce sont les mêmes centres de douleurs que lorsqu’on se sent exclu, rejeté et isolé de nos pairs.
Nous manquons de mots pour décrire ce que l’on vit au quotidien, pour avoir une véritable connexion avec soi-même et nos semblables.
Nous avons besoin des bons mots pour décrire ce que l’on ressent.
Les bons mots transforme une expérience nébuleuse, incertaine par une expérience définie par des balises et un nom. Si on ne donne pas le bon terme à notre émotion, notre psyché ne sait pas naviguer avec la réalité de ce que l’on expérimente.
Par exemple, il y a une grosse différence entre le stress et une déception, entre le stress et ne pas se sentir soutenu, le stress et le sentiment d’être ennuyé de ne pas être dans le bon emploi. Le langage change l’expérience de ce que l’on vit vraiment.
Souvent on va dans une positivité forcée, on dit à la personne vivant un événement difficile « demeure positif » sans prendre le temps de l’écouter. En fait ce que l’on dit à l’autre c’est mon confort est plus important que ta réalité. Ça met un frein à comprendre ce que l’autre ressent vraiment.
Le chagrin, la peine de la perte ( Grief)
Est souvent décrit comme étant un procédé qui inclut plusieurs émotions plutôt qu’une seule. Pendant longtemps on a pensé que c’était un état linéaire mais presque toutes les nouvelles recherches démontrent que c’est un état qui progresse par étapes séquencées prévisibles.
On regarde des films tristes pour être touchés, pour se rappeler de ce que c’est d’être humain et de ressentir profondément. Les émotions sont biologiques (dans notre corps), biographiques (ce que l’on apprend de nos parents, de notre culture, de nos émotions), comportementales (comment on agit), l’histoire derrière (notre histoire, être curieux de l’histoire de l’autre). En anglais on appelle les émotions ressentis « feelings » car on les ressent dans notre corps en premier et selon la façon dont on a été élevé et notre culture, on se demande « Est-ce que c’est correct de ressentir ces émotions? »
Dans le film Up, le dessin animé, il y a un moment triste où Ellie décède.
On pleure et on est touché par le parcours de ce couple, de ce qu’ils ont vécus ensemble, que c’est maintenant la fin du parcours, on a de la peine parce qu’on comprend, on a tous vécu des moments comme ça.
On nous dit souvent qu’il faut apprendre à lire les émotions en nous et également ceux des autres. Mais après 10 ans de recherches, l’auteure Brené Brown affirme qu’on ne peut lire les émotions des autres, c’est trop complexe, il y a trop de côtés, biologiques, biographiques, comportementales et d’histoires derrière tout ça. Nous ne pouvons que croire la personne qui nous raconte son histoire.
COMMENT ON SE SENT QUAND LES CHOSES DEVIENNENT INCERTAINES OU QUE TROP DE CHOSES ARRIVENT AU MÊME MOMENT
Nous vivons alors du stress, de l’anxiété, on se fait du souci, on est submergé, on a des appréhensions, de la peur et de la vulnérabilité.
Le Dr. Kristen Lindquist, psychologue et spécialiste en neuroscience :
« Le rôle du langage va plus loin que seulement avoir des aptitudes à communiquer, les gens qui ont de la facilité à communiquer ne sont pas meilleur pour exprimer leur émotion par exemple.
Le rôle du langage c’est comme de faire une recette.
L’ingrédient de base est le ressenti dans son corps. Quand nous avons des émotions plus intenses, notre cœur bat plus vite, la respiration augmente, notre pression sanguine augmente.
La question pour le cerveau c’est de savoir si ces émotions viennent de la colère, de la tristesse ou de la peur.
Les recherches démontrent que d’avoir accès à la définition du mot colère, peur, triste etc.. fait partie de l’expérience émotionnelle. Les mots pour nommer les émotions sont le second ingrédient qui font ce que les émotions sont ce qu’elles sont. »
Le stress
On ressent le stress quand on évalue que la demande de l’environnement est au-delà de ce que l’on peut assumer avec succès. Ceci inclut des éléments imprévisibles, incontrôlables et un sentiment d’être submergé, débordé.
Submergé, débordé, engloutie (overwhelmed)
Un niveau extrême de stress, une intensité émotionnelle et cognitive jusqu’au point de se sentir incapable de fonctionner. Notre clarté d’esprit sur ce que l’on ressent est tellement bas que l’on est confus lorsqu’on essai d’identifier ou de décrire nos émotions.
John Kabat Zinn décrit « être submergé » comme étant : nos vies se déroulent plus vite que ce que le système nerveux et la psyché humaine est capable de prendre en charge.
Lorsque l’esprit tourne en rond sans arrêt parce qu’on est submergé, un bon truc est de s’arrêter et ne rien faire pour 10 minutes.
L’anxiété
Sentiment de tension, de préoccupations, on peut observer des changements physiques tel que l’augmentation de la pression artérielle.
On peut comparer cette émotion avec le moment du film Willy Wonka et la chocolaterie dans le tunnel :
Une phrase de l’auteure Élizabeth Gilbert auteure de « Mange, prie, aime »
« Tu as peur de lâcher prise parce ce que tu ne veux pas perdre le contrôle, mais tout ce que tu avais vraiment c’est de l’anxiété. »
On peut être dans un état anxieux ou être une personne anxieuse de nature.
Certaines formes d’anxiétés nous permettent de fonctionner comme l’alarme sur notre téléphone qui nous rappelle notre présentation du lendemain, mais pour d’autres formes d’anxiétés qui durent des semaines, il est préférable de consulter un psychologue pour déterminer si ça vient du présent ou du passé.
Se faire du mauvais sang, s’en faire. (Worry)
Une chaîne de pensées négatives à propos de choses difficiles ou mauvaises qui peuvent arriver dans le futur.
Suzie : « Quand on est malade et fatigué, j’ai remarqué que les scénarios négatifs arrivent beaucoup plus facilement. »
Les gens pensent parfois que c’est bon de s’en faire pour quelque chose, mais aucune recherche ne démontre que c’est bon.
Les gens pensent qu’ils peuvent changer l’habitude de s’en faire et c’est vrai.
La peur
Une émotion négative de courte durée, de niveau élevé d’alerte, en réponse à une menace et comme l’anxiété peut devenir un état d’être, un trait de caractère.
Vulnérabilité
L’émotion que l’on ressent dans des moments d’exposition émotionnelle risqués et incertains.
Par exemple lorsqu’on avoue à quelqu’un qu’on l’aime mais qu’il ne nous le dit pas en retour.
On voit la vulnérabilité entre les deux acteurs, Julia Roberts et Hugh Grant dans le film Coup de foudre à Notting Hill
Il n’y a pas de courage sans vulnérabilité. Quand tu es vulnérable, tu seras peut-être blessé mais comment connaître l’amour sans être vulnérable, tu ne peux connaître le courage sans être vulnérable.
Il faut voir comment le fait de se protéger et de ne pas être vulnérable, vous assure que vous n’obtiendrez jamais ce que votre cœur désir véritablement.
COMMENT ON SE SENT LORSQU’ON SE COMPARE AUX AUTRES.
La comparaison, l’envie, la jalousie , le ressentiment, le « shadenfreude », l’admiration, la révérence.
COMPARAISON
Les spécialistes disent que la comparaison n’est pas un choix, nous sommes fait pour nous comparer et nous allons toujours le faire, dès qu’on entre dans une pièce avec des gens, on se compare.
La seule chose à faire c’est d’en prendre conscience et de voir comment on laisse ceci nous affecter.
La comparaison est la cohue de la conformité d’un côté et la compétition de l’autre. C’est d’essayer simultanément de faire partie du rang, de s’intégrer et au même moment vouloir être meilleur que les autres, être le premier.
L’herbe est vraiment plus verte dans la court du voisin parce que c’est la physique de la façon dont le brin d’herbe pousse, il paraîtra toujours plus vert lorsque l’on regarde d’une court plus loin que directement à nos pieds.
Alors si l’herbe est vraiment plus verte dans la court de mon voisin, quel est mon choix…?
Lorsqu’on regarde quelqu’un, dans un angle de supériorité ou d’infériorité, on ne voit pas vraiment la personne et on ne se regarde pas vraiment soi-même. La comparaison est une chose vraiment dangereuse parce qu’on ne voit pas notre vraie valeur et la partie difficile c’est de savoir qu’on ne peut contrôler le fait de se comparer.
Le véritable pouvoir est donc de le nommer et de choisir ce que l’on fera avec.
L’ENVIE ET LA JALOUSIE
Si quelqu’un vous montre ses photos de voyages en Grèce en pleine pandémie, vous ressentez de l’envie ou de la jalousie?
L’Envie implique 2 personnes et se manifeste quand une des deux n’a pas ce que l’autre personne a.
Il y a la simple envie : Je ne veux pas t’enlever ton plaisir, je ne te hais pas pour ça.
Et il y a l’envie malicieuse : Tu ne mérites pas ça, je veux ça aussi et tu vas me le payer!
La jalousie implique 3 personnes et se manifeste quand une personne a peur de perdre une des deux autres personnes pour la troisième. La jalousie peut se manifester autant en amour, qu’en amitié, entre frère et sœur etc… La jalousie n’est pas toujours la perte d’une personne, mais peut aussi être la perte d’un manque d’attention, un manque de temps accordé à l’autre.
LE RESSENTIMENT
Une émotion que nous ressentons souvent lorsque nous n’arrivons pas à établir nos limites, ne demandons pas pour ce que l’on désire ou que les attentes ne sont pas atteintes car elles étaient basées sur des choses qu’on ne pouvaient contrôler comme par exemple ce que les autres pensent, ce qu’ils ressentent ou de la façon qu’ils allaient réagir.
Suzie : « Par exemple la mère perfectionniste qui fait tout pour les autres et en veut à sa fille de ne pas être aussi serviable qu’elle, et est constamment serviable par besoin de reconnaissance. Cette mère est donc exaspérée de voir sa fille dans sa chambre à lire ou dessiner, ce qui représente une perte de temps, la mère ne se permet pas ces moments pour elle, ne se permet pas d’écouter ses propres besoins ou d’être en mesure de dire non quand on lui demande quelque chose. C’est une fonction de l’envie. »
La mère se sent comme si elle avait un couteau à la gorge pour plaire à tout le monde mais en fait c’est elle-même qui le tient.
En fait dans ce cas, il faut choisir l’inconfort à dire non, à poser ses limites, plutôt que d’avoir du ressentiment. Apprendre à être inconfortable à dire non.
SCHADENFREUDE (prononcé Chadènefroda)
Ce terme allemand de la joie honteuse m’a jeté par terre tellement c’est d’actualité avec l’avènement des réseaux sociaux. Une émission des Simpsons a remit ce terme à la mode.
Plaisir ou joie dérivée de la souffrance ou du malheur de quelqu’un d’autre. Les recherches démontrent que c’est le résultat d’un égo fragile autour de certaines choses.
Par exemple durant la pandémie, les gens qui étaient vaccinés et voyaient une personne anti-vaccin tombée malade de la Covid et en être contents. Et vis versa.
J’ai parfois entendu « C’est son karma, elle a ce qu’elle mérite ». Une phrase froide et détachée du malheur de l’autre.
Au niveau collectif les gens peuvent se rallier ensemble, pas parce qu’ils aiment ou connaissent vraiment l’autre mais parce qu’ils haïssent la même personne, le même groupe etc…
« Rien de ce qui célèbre l’humiliation ou la douleur d’une autre personne ne bâtie une connexion durable entre les gens. » Brené Brown
FREUDENFRODIA
Avoir de la joie pour quelqu’un qui a de la joie, qui vit un bonheur, on célèbre avec elle.
L’auteure parle ici du terme « candle blower outers » Celui qui éteint ta lumière, « ta chandelle ». Quand tu tiens ta lumière très fort entre tes mains et qui parfois éclaire très fort, tu veux t’entourer de gens qui disent « Wow quelle belle lumière!» Et tu veux être le genre d’ami qui protège la lumière de l’autre.
Encouragez les enfants à le faire entre frère et sœur, avec leurs amis.
ADMIRATION ET RÉVÉRENCE
ADMIRATION: On ressent de l’admiration quand les habiletés, les accomplissements ou les caractéristiques qui nous inspire ou lorsqu’on voit une œuvre d’art ou la nature.
Ça ne fait pas en sorte que nous voulons être comme la personne mais plutôt être le meilleur de nous-même.
RÉVÉRENCE: Parfois appelé adoration, vénération, c’est une forme d’admiration et de respect qui est souvent combinée à un sentiment de connexion significative avec quelque chose de plus grand que soi.
IRRÉVÉRENCE: Ne pas démontrer du respect attendu pour les choses officielles, importantes ou sacrées.
Les gens pour qui nous avons de la révérence et qui sont en position de pouvoir, sont sensés avoir notre bien-être à cœur mais ce n’est souvent pas le cas, puisqu’ils protègent leur pouvoir et comme il y a tout un système d’établi, ça devient compliqué. Et lorsqu’on ne reconnaît pas ce système établi, on devient irrévérent.
Tout ce qui demande de la révérence que ce soit au niveau de nos gouvernements, les leaders religieux etc… Qui ne sont pas ouverts à être remis en question ou contestés, ça devient problématique. Est-ce qu’on les veut révèrents ou vulnérables et humains?
LA MORALISATION « self righteousness »
C’est la conviction que mes croyances ou mes agissements sont les plus corrects et appropriés. C’est une personne fermée d’esprit, inflexible, intolérante de l’ambiguïté et n’est pas portée à considérer l’opinion des autres.
Une chose que j’ai souvent entendu et qui me donne la chair de poule « Moi je n’étais pas censé revenir sur Terre, mais mes guides m’ont demandé de revenir pour aider les gens ». Cette attitude démontre une supériorité face aux autres, en pensant qu’elle n’a plus rien à apprendre et moralise les gens en pensant que sa façon d’être est la meilleure puisqu’elle est « évoluée ».
La différence avec la personne morale (rightouessness) c’est qu’il y a un sens d’égalité, une vraie réponse à une menace à l’égalité et à la justice sociale, j’ai un sens moral de tout cela, j’agis avec un sentiment de justice.
Alors que le moralisateur veut prouver à lui-même et aux autres qu’il a la situation à cœur. Par exemple lorsqu’on voit des gens outrés de certaines situations, seulement pour le plaisir de débattre des points de vues sans prendre d’actions positives à ce sujet.
La différence entre les deux c’est que la personne morale fait quelque chose, et le moralisateur essaie de prouver quelque chose.
Le moralisateur crie des jugements contre les autres pour cacher le bruit des squelettes dansant dans son propre placard.
LA COMPASSION ET L’EMPATHIE
Il y a beaucoup de débat là-dessus depuis 5 ans, comment être avec les autres, au service des autres quand ils souffrent sans prendre sur nous leurs souffrances ?
COMPASSION : Est une pratique quotidienne qui demande de reconnaître et d’accepter notre humanité commune, qui nous permet de se traiter soi-même et les autres avec bonté et prendre une action face à la souffrance.
Pema Chödrön, moniale bouddhiste du bouddhisme tibétain, auteur et enseignante de la Lignée Shambhala fondée par Chögyam Trungpa Rinpoché. :
« La compassion n’est pas une relation entre le guérisseur et le malade, c’est une relation entre gens égaux, c’est seulement lorsque nous connaissons très bien notre propre noirceur, que nous pouvons être présent avec la noirceur des autres. La compassion devient réelle lorsque nous reconnaissons que nous sommes tous humains. »
L’EMPATHIE : Est un ensemble de compétences, qui est un des outils le plus puissant de la compassion. L’empathie est une habileté qu’il faut pratiquer comme on pratique un sport. C’est un ensemble de compétences qui nous permet de comprendre ce qu’une personne expérimente et être le reflet de cette compréhension.
L’Empathie cognitive : Je t’écoute, j’essaie de focaliser sur ce que tu me dis et de comprendre de manière cognitive ce que tu me racontes.
L’empathie affective : C’est prendre l’émotion de l’autre sur moi.
Les attributs de l’empathie
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Prendre de la perspective
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Demeurer en dehors du jugement : On juge toujours dans les domaines où on ressent de la honte et ensuite nous choisissons et jugeons les gens pire que nous.
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Reconnaître l’émotion
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Communiquer notre compréhension de cette émotion
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Pratiquer la pleine conscience
Le concept bouddhiste « Le proche ennemi » devrait être mit plus de l’avant.
Le proche ennemi de la compassion est la pitié. Au lieu de sentir l’ouverture de la compassion, la pitié dit « Oh cette pauvre personne, je suis désolée pour les personnes comme ça » La pitié voit l’autre comme différent de nous, établie une séparation entre nous et les autres, une distance, un éloignement de la souffrance des autres, qui gratifie l’égo.
La compassion reconnaît la souffrance de l’autre comme un reflet de notre propre souffrance, je comprends ceci et je souffre aussi dans d’autres moments tout comme toi. C’est empathique, une connexion mutuelle en lien avec la douleur et les difficultés de la vie. La compassion est la compréhension que l’on peut vivre chaque de la souffrance.
Est-ce que ça vous est déjà arrivé de faire part de votre souffrance à une personne qui semble dire tout ce qu’il faut « les bons mots » mais une fois qu’elle est partie vous vous sentez diminué, petit, dénudé, non validé?
Si on en prend pas conscience, l’ennemi proche devient la pratique qui alimente la séparation, plutôt que la pratique qui renforce la connexion inextricable à toute personne.
L’ennemi proche de la connexion est le contrôle.
Quand tu me racontes ton histoire et qu’au lieu de démontrer de la compassion et de l’empathie, j’essaie de contrôler la situation, te dire quoi faire, quoi penser, comment te sentir, « penses positif! »
Les politiciens semblent connecté aux gens qui les suivent, mais est-ce de l’empathie ou de la compassion, non! C’est du contrôle, la vulnérabilité n’est pas honoré, elle est exploité.
HABITER SON CORPS (EMBODIMENT)
« Beaucoup de gens se sentent de plus en plus insensibles à ce qui se passe dans leur corps, en déni et ne prête plus attention aux ressentis, aux émotions.
La pandémie a été un bon moment pour ralentir, ne plus courir à droite et à gauche et enfin ressentir ce qui se passe en soi. Beaucoup de gens ont réalisé qu’ils n’avaient plus envie de travailler à temps plein au bureau et apprécie de travailler de la maison, avec la même efficacité, sinon plus.
HABITER SON CORPS: La conscience des habitudes et des pratiques encrées en nous depuis longtemps et qui nous font réagir constamment, en réactions aux évènements.
NE PAS HABITER SON CORPS (disembodiment) : ne pas prendre conscience des signaux environnemental ou des relations, la répression des émotions ou être dans le déni de ce qui est vrai pour nous.
Souvent on privilégie ce que l’on pense au détriment de ce que l’on ressent. Au lieu d’avoir nos pensées et nos émotions en harmonie, se manifestant de concert les unes avec les autres.
Dr. Prentis Hemphill :
« On devient qui l’on est et on agit de la façon dont on le fait en suivant les leçons apprises très jeune, de ce qui est correct ou incorrect, via les croyances acquises de nos parents, nos communautés, les normes sociales avec lesquelles nous avons grandit. Inconsciemment, nous pouvons être en réaction avec des façons d’être dépassées, qui ne sont plus d’actualité, des injustices qui blessent les autres et c’est important d’en prendre conscience. C’est primordiale de guérir ces dynamiques en nous pour ne pas les perpétuer et laisser un mur entre nous et les gens. »