CES ENFANTS QUI DISENT VOIR OU ENTENDRE DES DÉFUNTS
Comment accompagner et guider les enfants qui vivent des expériences exceptionnelles ou sont dotés de capacités extrasensoriel ?
Rédigé en collaboration avec des chercheuses internationales, cet ouvrage est une invitation à explorer les expériences paranormales rapportées par des enfants, qu’il s’agisse de communication avec des défunts, de réminiscences de vie antérieures, d’expériences de mort imminente, de clairaudience ou de clairvoyance, ainsi que l’impact émotionnel profond qui en découle.
Au fil des pages, vous découvrirez une analyse approfondie et pluridisciplinaire de ces phénomènes, à la frontière entre science et spiritualité. Si diverses explications rationnelles sont proposées, les auteures s’appuient également sur les dernières théories avançant l’existence de la conscience en dehors du corps et plaident pour une approche ouverte et bienveillante, dépassant les cadres traditionnels d’interprétation.
Ce livre incontournable offre des clés de compréhension et des outils précieux pour aider les familles, les chercheurs, et tous ceux qui s’interrogent sur les mystères de l’avant et de l’après-vie.
EXTRAIT :
« Aux enfants qui rapportent avoir des visions s’ajoutent ceux qui entendent des voix. Or ces perceptions auditives ne sont pas nécessairement associées à des troubles mentaux12. Dans la majorité des cas, les phénomènes de voix commencent à survenir chez un enfant après qu’il a vécu un événement traumatique ou une situation face à laquelle il s’est senti particulièrement impuissant : un deuil, un abus sexuel, un long séjour à l’hôpital, des tensions familiales, un déménagement, un divorce, du harcèlement ou des difficultés scolaires, des brutalités ou un changement d’école par exemple13. Certains enfants construisent inconsciemment des voix intérieures qui les guident vers une meilleure compréhension de leurs problématiques personnelles et de leurs besoins, ou qui les aident à affronter des conflits internes14. Or ces voix semblent s’atténuer ou disparaître quand l’expérience traumatique s’arrête. Mais lorsque ces voix apparaissent chez des enfants qui n’ont pas vécu d’événement potentiellement traumatique, ou qui évoluent dans un contexte calme sans tensions scolaires ou familiales, on peut alors envisager qu’il puisse s’agir d’un phénomène de type paranormal. D’autant plus que l’histoire regorge de personnages célèbres15 qui ont expérimenté l’entente de voix, comme Jeanne d’Arc, pour ne citer que la plus célèbre d’entre eux.
Les expériences liées aux visions ou aux voix ont été documentées depuis l’Antiquité, mais leur interprétation a varié en fonction de l’époque ou de la culture16. Au Moyen Âge, quand un enfant faisait l’expérience de telles manifestations, on l’amenait souvent chez un prêtre qui essayait de déterminer si c’étaient des saints ou des démons qui lui parlaient. De nos jours, on a plutôt tendance à orienter ces enfants chez un psychologue car on s’inquiète pour leur santé mentale, alors qu’il n’y a qu’un tout petit nombre d’entre eux qui évolue jusqu’à la psychose. Ces phénomènes sont généralement définis comme des « expériences exceptionnelles », répertoriées dans le DSM-V sous la catégorie des problèmes religieux ou spirituels17, qui peuvent surgir dans la pratique clinique des professionnels de la santé mentale. Ces expériences sont rapportées par 30 à 50 % de la population adulte occidentale, et même si elles présentent certaines similitudes avec des troubles mentaux, elles ne doivent pas être automatiquement considérées comme des pathologies, car elles surviennent souvent chez des individus parfaitement sains d’esprit18. Chez les personnes qui vivent des expériences dites « exceptionnelles », on observe fréquemment des changements positifs, comme un sentiment accru de bien-être, davantage d’optimisme ou une prise de conscience du sens de la vie et des priorités à identifier. Il est donc essentiel que les spécialistes en santé mentale puissent se familiariser avec ces types d’expériences, leur contexte d’émergence et leurs particularités afin de les distinguer d’autres symptômes et pathologies différentielles19.
Face à des enfants ou des adolescents qui disent voir ou entendre des défunts, les parents peuvent toutefois se sentir déconcertés. Comment réagir de manière appropriée si un enfant dit : « 11 y a un fantôme dans ma chambre. J’ai peur, je ne veux pas y dormir ! » Les parents peuvent se demander si c’est un phénomène courant chez les enfants ou si cela nécessite une attention particulière. Comment déterminer si l’enfant invente simplement des histoires – ou un ami imaginaire – ou s’il vit réellement ces expériences ? Et si l’enfant est perturbé par ces expériences ou si elles interfèrent avec sa vie quotidienne, faudrait-il attendre que ça passe ou plutôt consulter un professionnel de la santé mentale ? En dehors de la famille, il y a d’autres adultes qui interagissent avec les enfants ou les adolescents : éducateurs, enseignants, moniteurs de sport ou d’autres activités extrascolaires, etc. Comment réagir si l’un d’eux se trouve confronté à un jeune qui lui explique avec sérieux qu’il voit des morts autour de lui ? Ou si un enseignant observe qu’un de ses élèves partage ce type d’expériences en classe, risquant ainsi de s’attirer des moqueries ou d’effrayer certains camarades ?
Le livre que vous tenez entre les mains est né de la volonté d’apporter des éclaircissements sur ces phénomènes de visions ou d’entente de voix, de les documenter en donnant la parole à des personnes qui les étudient, de dresser l’état des lieux des recherches sur ces sujets, mais aussi de proposer quelques pistes d’accompagnement aux familles, aux professionnels et autres adultes qui entourent les enfants qui vivent ces expériences. Si diverses explications rationnelles sont évoquées tout au long des chapitres, l’ouvrage souhaite aussi intégrer les avancées de la recherche scientifique actuelle sur la conscience (continuité, non-localité, etc.). De nombreux chercheurs remettent en question la vision strictement matérialiste de la réalité qui considère que l’esprit et la conscience ne sont que des processus électriques et chimiques dans le cerveau, réduisant ainsi toutes les expériences subjectives (émotions, pensées, sensations, sentiments) à des phénomènes physiques. Cette perspective considère les êtres humains comme de simples machines biophysiques et postule que la conscience et la personnalité disparaissent automatiquement à la mort. Tandis que le paradigme postmatérialiste20 suggère plutôt que la conscience et l’esprit ne peuvent être pleinement expliqués par la seule activité du cerveau. La conscience est ainsi considérée comme fondamentale et peut même influencer la matière. Les scientifiques qui se rallient à ce paradigme proposent une vision holistique de la réalité, intégrant la conscience comme un aspect central et potentiellement créateur de la réalité. Cette perspective examine la possibilité que la conscience soit non locale, transcendant les limites du cerveau et même de l’espace-temps, ce qui ouvre la porte à une exploration plus large des phénomènes tels que ceux qui sont exposés dans cet ouvrage. »
« CES ENFANTS QUI DISENT VOIR OU ENTENDRE LES DÉFUNTS » AUX ÉDITIONS EXERGUE